Conformément à la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, le Professeur Faustin Archange Touadera, qui, dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en République centrafricaine (RCA), le Ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, a inauguré le mardi 16 juillet 2024, à l’hôtel Léger Plaza, la réunion finale du groupe de travail chargé d’étudier les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme liés à la corruption en Afrique centrale.
Cette rencontre de haut niveau entre les experts en la matière des sept pays membres de la task force contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) bénéficie d’un grand soutien du gouvernement, comme en témoigne la présence des membres de l’exécutif, notamment le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Michel Niquéz Nassen, le ministre en charge des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, Gervais Mbatha, tous présents aux côtés de leurs homologues des Finances et du Budget, Hervé Ndoba.
La réunion de travail, prévue du 15 au 19 juillet, a pour objectif de discuter des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique centrale en général et en République centrafricaine en particulier.
Dans son discours de circonstance, le financier national n’a pas mâché ses mots pour démontrer la ferme volonté du gouvernement de lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption : « Il est impensable d’envisager un développement durable si l’on ne veille pas d’abord à assainir la gouvernance ». La lutte contre la corruption va de pair avec la stabilité politique, le progrès économique, la sécurité, la restauration du pouvoir de l’État et un système judiciaire noble et efficace. Nous savons tous que la corruption nous prive de la capacité de construire des infrastructures sociales de base (écoles, hôpitaux, routes et ponts, accès à l’énergie et à l’eau potable…) et de créer un environnement favorable au développement du secteur privé nécessaire à la construction et au développement de la nation. »
« Tout ceci démontre à suffisance la bonne volonté de l’Etat à éradiquer ce fléau. D’autre part, j’appelle les agences de contrôle et d’investigation, notamment l’ANIF et l’organe faîtier en charge de la bonne gouvernance, à redoubler d’énergie dans la lutte contre la corruption afin que les ressources dont nous disposons soient canalisées au profit des plus vulnérables de notre société, pour le bien du pays. Il a ajouté : « Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale pour faire face à la crise ».
En ce qui concerne les thèmes à l’ordre du jour, le Secrétaire Permanent du GABAC, M. André Kanga, reste optimiste quant à l’amélioration de la situation dans la sous-région : « Nous sommes optimistes parce que notre sous-région a un potentiel énorme et nous pensons que le travail de lutte contre ce fléau dans la sous-région va continuer. cette matinée va nous permettre d’améliorer notre compréhension du phénomène de la corruption afin de mieux le combattre ».
En conclusion, les objectifs poursuivis dans cette rencontre ne sont rien moins que de permettre aux Etats membres du GABAC d’identifier les méthodes de lutte contre la corruption, de voir les effets de la corruption sur les différents secteurs d’activités et dans l’environnement global lié au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, d’identifier les forces et les faiblesses du dispositif de lutte contre la corruption qui, au demeurant, touche toutes les régions du monde.