Le 2 janvier 2025, 400 détenus de la prison centrale de Ngaragba à Bangui ont été libérés suite à une annonce du chef de l’Etat. Des sursis ont également été accordés.
En République centrafricaine, 400 détenus de la prison centrale de Ngaragba ont été graciés et libérés par décret présidentiel. La décision a été annoncée le 31 décembre dernier lors du discours à la nation du Président Faustin-Archange Touadera. Elle a été mise en application le jeudi 2 janvier par le ministre de la Justice.
Les personnes concernées sont les prisonniers qui ont été sanctionnés par le tribunal au cours de l’année 2024. Les prisonniers libérés ont commis des délits de droit commun et ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 1 à 3 ans. Plusieurs prisonniers ont également vu leur peine commuée.
En vertu du décret du chef de l’État, les peines de 4 à 5 ans d’emprisonnement ont été réduites à 1 an et celles de 10 ans à 5 ans. Selon le juge Jocelyn Ngoumbango-Koeto : « Les prisons sont certes des lieux d’incarcération. Mais en fait, elles ne visent pas seulement à punir, mais aussi à transformer et à éduquer les citoyens qui y sont incarcérés. Nous espérons que le temps passé en cellule leur permettra de ne plus commettre les mêmes erreurs », a-t-il souhaité.
Les personnes ayant commis des crimes de sang et des délits économiques ne sont pas concernées par cette mesure de grâce. Elle ne s’applique pas non plus aux amendes, aux frais de justice et aux dommages et intérêts. La grâce permettra également de soulager la prison centrale de Ngaragba, qui compte plus de 1 700 détenus.