Les employés de Croisement Security se plaignent des mauvais traitements qu’ils subissent dans l’exercice de leur travail. Ils dénoncent le Directeur général de la société et le Directeur de sécurité de la MINUSCA qui, selon eux, approuvent ce traitement à leur égard.
« Nous voulons vous faire part des traitements inhumains que nous fonts subir le DG de la société Croisement et la MINUSCA par son silence et son inaction. Est-ce que vous pouvez trouver normal qu’on nous paye 45000F CFA le mois pour les agents de remplacement, et 75000F CFA le mois pour les agents titulaires ? on travaille sans congé durant toutes les années. Au lieu qu’on nous paye dans une banque afin que nous puissions bénéficier des crédits et préscolaires, le DG nous oblige le payement par Orange Money dont il prélève 1000F CFA sur chaque salaire de tout le monde pour payer le transport» s’est confié un agent de la société Croisement souhaitant garder l’anonymat.
Dans sa déposition, l’agent du service de sécurité insinue que le directeur général de la société vend du matériel de travail aux agents, le personnel de la société. Il donne comme exemple les vêtements portés par les agents, ils sont vendus au prix de 6 000 francs CFA, les chaussures à 5 000 francs CFA, une ceinture à 1 500 francs CFA et une casquette à 2 000 francs CFA.
«Vous trouvez normal que nous travaillons pour le bien de cette société sur les sites de la MINUSCA, mais c’est nous même qui achetons nos équipements pour la visibilité. On prélève l’agent sur nos salaires après la livraison de ces équipements. L’absence d’une seule journée au travail, il coupe 4000F CFA sur les 45000F CFA de salaire des Agents de remplacement et 12000F CFA pour les titulaires. Au lieu d’augmenter nos salaires comme lui a recommandé la MINUSCA, il dit qu’il ne peut pas augmenter nos salaires à 120.000 pour un simple gardiennage, alors qu’il vient d’augmenter les salaires du personnel administratif », a-t-il indiqué.
Malgré les mauvais traitements qu’ils subissent, les membres des services de sécurité se considèrent comme sans défense : « Tous les agents de la société subissent ce traitement et savent tout ce qui se passe au sein de la société, mais ils ne peuvent lever la voix, souhaitent garder silence au profit de leur travail. Car, vous savez que dans notre pays, il est difficile de trouver vite un autre travail lorsque vous perdez votre travail. Si 98% des agents de sécurité gardent le silence sans grever, c’est par peu qu’ils soient licenciés et se retrouvent au quartier sans rien faire pour s’occuper de leur famille», a souligné l’agent de sécurité.