Le ministère des mines et de la géologie organise une série de réunions pour préparer la visite des experts du processus de Kimberley. L’objectif est de parvenir à la levée de l’embargo sur les diamants, en vigueur en République centrafricaine depuis 11 ans.
La RCA a été exclue du processus de Kimberley (PK) en 2013 à la suite du renversement de François Bozizé par les rebelles de la Seleka. Cependant, entre 2016 et 2018, trois régions de l’ouest du pays (Mambere-Kadei, Sangha-Mbaere et Lobaye) sont passées dans la « zone verte », autorisant à nouveau les exportations. Cependant, l’offensive de la Coalition des patriotes pour le changement (CPP) contre le gouvernement de l’actuel président Faustin-Archange Touadera en 2020 a ralenti la levée de l’embargo sur le reste du pays.
Aujourd’hui à Bangui, le ministère des mines multiplie les rencontres avec les partenaires et autres organisations nationales, y compris les diplomates. Mercredi dernier, il a organisé un atelier d’information avec les leaders communautaires et les responsables administratifs. L’objectif de ces réunions était de clarifier les questions qui seront abordées lors de la mission d’évaluation prévue du 9 au 15 septembre.
« Nous devons parler le même langage », déclare le ministre Rufin Bénam-Beltoungou. L’impact négatif de l’embargo sur les diamants sur notre économie se fait sentir depuis trop longtemps ». José-Stéphane Puquessarandi, coordinateur de la société civile pour le secteur minier, souligne l’importance de la formation : « Ces réunions sont l’occasion d’expliquer les efforts du gouvernement pour répondre aux exigences du processus de Kimberley ».
Une délégation de 25 experts internationaux étudiera la situation sur le terrain. Leur rapport, attendu en novembre lors d’une réunion à Dubaï, sera crucial pour l’avenir de l’embargo sur les diamants en République centrafricaine.