La RCA a été exclue du Processus de Kimberley (PK) en 2013 suite au renversement de François Bozizé par la rébellion de la Seleka. Cependant, entre 2016 et 2018, trois régions de l’ouest (Mambere-Kadei, Sangha-Mbaere, Lobaye) sont passées dans la zone dite verte, autorisant à nouveau les exportations. Mais l’offensive de la coalition des patriotes pour le changement (CPP) contre le pouvoir de l’actuel président Faustin-Archange Touadera en 2020 a ralenti la levée de l’embargo sur le reste du territoire.
La mission de revue du PK est attendue en République centrafricaine du 9 au 15 septembre 2024. Elle sera composée de 25 experts chargés d’évaluer la possibilité de lever totalement les restrictions imposées par cette organisation internationale de certification visant à empêcher le financement des groupes armés par le commerce des diamants.
Le groupe, qui comprend des ressortissants de Russie, d’Afrique du Sud, du Congo et d’Angola, visitera notamment Bouar (Nana-Mambere) et Bria (Cotto supérieur), d’importantes villes d’extraction de diamants qui font l’objet d’un embargo sur les exportations de pierres précieuses depuis 2013. Cette visite fait suite à celle de l’Émirati Ahmed bin Sulayem, président du PK cette année. Il dirige le Dubai Multi Commodities Centre (DMCC), le Dubai Diamond Exchange (DDE) et le Dubai Gold and Commodities Exchange (DGCX). En février, il s’est rendu à Bangui, où il a rencontré Rufin Benam Beltungu, ministre des mines, ainsi que des représentants de l’industrie diamantaire du pays. Les autorités centrafricaines se sont ensuite installées à Dubaï, aux Émirats arabes unis, au mois de mai.