Dans communiqué de presse diffusé le 30 avril 2024, la Cour pénale spéciale (CPS) a informé qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre l’ancien président de la Centrafrique et chef rebelle, François Bozizé, pour multiples accusations pendant la période où il était au pouvoir.
« Ce mandat d’arrêt international vise les crimes commis entre février 2009 et le 23 mars 2013, par la garde présidentielle de l’ex-président de la République centrafricaine et autres services de force et de sécurité intérieure dans la prison et au centre d’instruction militaire de la ville de Bossembelé », précise le communiqué de la CPS.
Pour l’application de ce mandat, les juges d’instruction de la CPS demandent, par l’intermédiaire d’INTERPOL, le soutien des États, particulièrement de la Guinée-Bissau où Bozizé vit en exil politique depuis un an.
L’émission de ce mandat est salué également par l’Amnesty international. « Amnesty International appelle les autorités de la Guinée-Bissau, où réside actuellement François Bozizé, à mettre en œuvre ce mandat en l’arrêtant et en le remettant sans délai aux autorités centrafricaines en vue de sa comparution devant la CPS», est-il noté dans le communiqué émis le jour de l’annonce du mandat. Par contre pour le moment le président bissau-guinéen a déclaré que son pays «n’a pas de loi d’extradition».
Créée en 2018 pour enquêter, poursuivre et juger les crimes les plus graves commis depuis 2003 en République centrafricaine, la Cour pénale spéciale est une institution hybride composée de juges et de personnel tant centrafricains qu’internationaux.