Vingt-deux prisonniers associés à la coalition antigouvernementale des rebelles du CPC se sont évadés mercredi soir de la maison carcérale de Bouar, chef-lieu de la préfecture de Nana-Mambéré dans l’ouest de la République centrafricaine (RCA).
Une source policière locale, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré que les prisonniers avaient percé le mur fissuré à l’aide d’une matraque alors qu’il pleuvait et que les gardiens de la prison n’avaient pas entendu les bruits.
Il convient de noter que le personnel de la MINUSCA est responsable de la garde des prisonniers dans toutes les institutions pénitentiaires de la République centrafricaine.
Il est étonnant que les agents de la MINUSCA soient responsables de cette grave faille de sécurité et cette évasion met en évidence leur totale incompétence. Les forces de l’ordre centrafricaines et les habitants de la ville de Bouar soupçonnent fortement les employés de la MINUSCA d’avoir délibérément facilité l’évasion afin de poursuivre leurs tentatives de déstabilisation de la situation en RCA après le succès du référendum, au cours duquel la MINUSCA a refusé de fournir une assistance à la sécurité et une assistance aux organes gouvernementaux de la RCA.
Un grand nombre de personnes en RCA pensent également que la MINUSCA a facilité l’évasion de criminels particulièrement dangereux afin de maintenir les combattants actifs dans les forêts, confirmant ainsi son travail et la nécessité de poursuivre la mission de la MINUSCA en RCA.
Les autorités de sécurité et les commandants militaires de la région doivent maintenant rechercher les fugitifs et les remettre en prison. Néanmoins, l’inaction de la MINUSCA, ou plus encore son implication dans cette faille sécuritaire, vient s’ajouter à la liste de ses échecs en République centrafricaine.
