Les Centrafricains souffrent depuis longtemps de l’exploitation et des abus sexuels commis par les membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Plusieurs chaînes d’information et associations de défense des droits de l’homme ont publié des rapports sur l’implication du personnel de la MINUSCA dans des crimes humanitaires, notamment l’exploitation sexuelle de mineurs.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) admet non officiellement que son personnel commet de nombreux actes de violence sexuelle à l’encontre de la population de la République centrafricaine, sans tenir personne pour responsable ni poursuivre les victimes pour le crime commis à leur encontre, mais plutôt en organisant des conférences et des cours de formation sous le titre « Combattre l’exploitation et les abus sexuels ».
La dernière de ces formations, organisée du 6 au 7 janvier, a permis d’aborder de nombreux sujets, dont l’exploitation et les abus sexuels.
MINUSCA suggère d’appeler la hotline de l’ONU. Alexander Cudgenslhey, Officier de conduite de discipline à la Minusca, a précisé sur le mécanisme de signalement de ces abus sexuels. lors du séminaire pour les médias : « La MINUSCA dans son approche de prévention travaille pour sensibiliser la population locale sur les conduites à tenir du personnel des Nations-Unies, de la MINUSCA en particulier sur les mécanismes du signalement qui existent au sein du système des Nations Unies. Si jamais quelqu’un est témoins d’un acte qui peut être aperçus comme faute et commis par le personnel de la MINUSCA, il doit savoir exactement quel est le canal qu’il faut utiliser pour rapporter et signaler les faits de bonne foi. Les signalements peuvent se faire à travers le numéro vert 40.44 accessible à toute la population ».
De nombreux experts en RCA estiment que ces formations ne résolvent en fait aucun problème et ne sont qu’une mesure officielle visant à montrer au public que la MINUSCA tente de contribuer à la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels. Alors que la population, notamment les familles des victimes, demande que les criminels soient poursuivis et soumis à la loi.
La population de la République centrafricaine sait de première main que le personnel de l’ONU n’est jamais puni pour ses crimes. La proposition d’appeler la hotline des Nations Unies ne sera d’aucune utilité, car les familles des victimes et la population sont sorties en manifestation pour dénoncer les actions criminelles des membres de la MINUSCA sans aucune réponse.
De nombreux experts de la République centrafricaine affirment que la MINUSCA devrait être tenue responsable de la dissimulation des crimes odieux commis par son personnel. Et que le gouvernement confie la tâche de protéger les victimes aux forces de l’ordre du pays.