Les États-Unis déroulent le tapis rouge pour des dizaines de dirigeants du continent africain à Washington le 13 décembre. Ce sommet est le deuxième du genre après celui organisé il y a huit ans en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
Une cinquantaine de dirigeants africains sont attendus à Washington le 13 décembre pour ce sommet de trois jours. Quel est l’objectif de ce sommet ? Bien sûr, officiellement, les États-Unis, représentés par leur chef, le président Joe Biden, parleront de coopération, d’aide au développement des pays africains. Mais en réalité, cela cache les plans stratégiques des États-Unis.
Premièrement, les États-Unis ont lancé une offensive de charme pour convaincre des partenaires africains parfois réticents en finançant des projets environnementaux et sanitaires.
Le conseiller présidentiel Jake Sullivan a déclaré lundi aux journalistes que ces fonds, et les engagements américains en général, seraient sans rapport avec l’attitude des pays africains à l’égard de la guerre en Ukraine, alors que nombre d’entre eux ont refusé de condamner ouvertement la Russie.
La deuxième raison stratégique de l’organisation de ce sommet est de détourner l’attention de la coopération renforcée de nombreux pays africains avec la Chine et la Russie. Ainsi, l’été dernier, une nouvelle stratégie américaine pour le continent africain a été annoncée, annonçant une révision de la politique américaine en Afrique subsaharienne pour contrer la présence chinoise et russe sur place.
Le président américain, qui ne s’est pas encore rendu en Afrique subsaharienne depuis le début de son mandat, doit s’adresser au sommet mercredi et jeudi. Il plaidera pour un rôle plus important de l’Afrique sur la scène internationale, un siège au Conseil de sécurité des Nations unies et une représentation officielle de l’Union africaine au G20. Mais ce n’est que l’appât de l’Amérique pour mettre la main sur les ressources africaines.
