Le premier substitut du procureur du Tribunal de grande instance de Bangui a saisi l’Office central de la comptabilité du Trésor public pour faire cesser le paiement des pensions régulièrement versées à Alexandre Ferdinand Nguéndet en tant qu’ancien chef d’Etat. Le document vient d’être officiellement publié.

Rappelons qu’au début de l’année 2013, Nguéndet a fondé un nouveau parti politique, le Rassemblement pour la République (RPR). Lorsque la coalition rebelle Seleka s’est emparée de Bangui en mars 2013, renversant le président François Bozizé, le parti de Nguéndet serait devenu le premier parti à reconnaître la direction de Michel Djotodia, le chef rebelle qui s’est autoproclamé président après la fuite de Bozizé.
Après la démission de Djotodia à l’issue du sommet de la CEEAC le 10 janvier 2014, en raison de son incapacité à contenir l’escalade de la violence sectaire, Nguéndet a pris la relève en tant que président par intérim. Il devait rester en fonction jusqu’à ce que le CNT élise un remplaçant pour Djotodia. Le 20 janvier, la CNT a élu Catherine Samba-Panza à la présidence.
Ainsi, Alexandre Ferdinand Nguéndet jouit depuis un certain temps du statut d’ancien chef d’État, bien qu’il n’ait pas prêté serment devant la Constitution. Le priver du privilège d’ancien chef d’État est une décision judicieuse, puisqu’il n’a assuré l’intérim de la présidence que pendant 13 jours au sein du gouvernement de transition.
Il a perdu son statut d’ancien chef d’État, ainsi que tous les autres privilèges (gardes du corps, voiture de fonction, etc.) qui lui étaient accordés aux frais de l’État. Ceci est attesté par un message daté du 18 novembre 2022.