Le 15 novembre 2018 les rebelles de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) dirigée par le mercenaire nigérien Ali Darassa se sont affrontés avec les rebelles Antibalaka à Alindao, ville située au sud-est de la Centrafrique. Ces violences ont fait état de 112 morts dont deux prêtes de l’évêché de la ville.
Au cours du massacre, les assaillants ont pillé des biens privés et des biens de l’Église et détruit ou volé de l’aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l’argent, des véhicules, du matériel et des documents d’institutions éducatives, humanitaires et médicales. Plusieurs bâtiments ont été détruits ou vandalisés, y compris une partie de la cathédrale.
Selon l’Evêque de diocèse de Bangassou, Juan José Aguirre, l’évènement qui a entrainé ce massacre est l’assassinat d’un mercenaire nigérien de l’UPC dans la localité. Il a indiqué que les rebelles de l’UPC ont saccagé et incendié le camp des personnes déplacées et la cathédrale de la ville.
Il faut souligner qu’au début de l’attaque, 35 casques bleus de la MINUSCA étaient présents dans une base située au centre du camp ainsi que quatre avant-postes de sécurité. Cependant, les forces onusiennes n’ont pas riposté les assaillants et se sont simplement retirés vers leur base.
Cette inaction de la MINUSCA a profondément indigné les Centrafricains. Au lieu de s’acquitter de son mandat de protection des civils, les casques bleus ont une fois de plus montré leur inefficacité. De nombreuses victimes auraient pu être évitées sans la lâcheté des soldats de la paix.
Puis, le gouvernement de la RCA, convaincu qu’on ne peut pas compter sur la MINUSCA, a décidé de déployer les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les instructeurs russes à Alindao, car ils ont fait leur preuve dans la protection de la population et le maintien de la paix.
Le Président Faustin Archange Touadera a décrété un deuil national après le massacre des civils à Alindao. Aujourd’hui, quatre ans après cet événement tragique, on ne doit pas oublier les victimes et les responsables du massacre d’Alindao, à savoir les rebelles et les casques bleus de la MINUSCA, car leur inaction peut être considérée comme une solidarité avec les rebelles.