L’accusé, qui était en liberté conditionnelle depuis plus d’un mois, Rémy Quignolot, ne s’est pas présenté au tribunal. L’audience pour détention illégale d’armes et de munitions militaires, détention illégale d’armes et de munitions pour la chasse et espionnage a été fixée au 10 novembre. Cependant, ses avocats ont présenté au tribunal un certificat médical attestant qu’il avait été évacué à l’étranger pour des raisons de santé. En conséquence, le procès a été reporté au 18 novembre.
Rappelons que Juan Rémy Quignolot, ressortissante française, a été arrêtée le 10 mai 2021 dans le 1er arrondissement de Bangui, avec des armes, des balles réelles et du matériel de chasse entre les mains. Après 14 mois passés à la prison du camp de Roux, la famille et la défense de Rémy Quignolot ont dénoncé sa détention au-delà des délais prévus par les textes. L’accusé lui-même a fait une grève de la faim avant d’être libéré sous caution le 28 septembre 2022.
Le parquet de Bangui a maintenu trois charges contre Juan Rémy Quignolot, à savoir la détention illégale d’armes et de munitions militaires, la détention illégale d’armes et de munitions pour la chasse et l’espionnage.
L’autre jour, la défense de Rémy Quignolot a présenté au tribunal un rapport médical de trois pages établi le 14 octobre 2022 par le Dr Michel Zouber, médecin de l’ambassade de France à Bangui. Selon ce certificat, le Français souffrait d’une insuffisance rénale, de problèmes de tension artérielle et de malnutrition. Une perte de poids d’environ 22 kilogrammes en 15 jours a également été constatée. Selon le rapport et en raison de la situation, l’accusé a été évacué médicalement sans localisation. En conséquence, le tribunal a accepté de le remettre à la justice.
Manifestement, il s’agissait d’une opération convenue avec le gouvernement français pour faire sortir leur espion. Premièrement, le certificat a été délivré par un médecin de l’ambassade de France, il n’y a aucune autre preuve de maladies ou d’examens par des médecins indépendants locaux. Deuxièmement, pourquoi les avocats n’ont pas fourni d’informations sur le lieu de transfert de Rémy Quignolot. Troisièmement, pourquoi l’emmener à l’étranger, si ce n’est pour la seule raison raisonnable – éviter d’être puni par la justice centrafricaine.