Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, souhaite faire de son pays une place mondiale du Bitcoin (BTC) grâce au projet Sango. Cette initiative doit notamment permettre des facilités administratives pour les projets blockchain dans le pays ainsi que la construction d’une « île crypto ».
Un mois après l’adoption de Bitcoin (BTC) comme monnaie légale, Faustin-Archange Touadéra, le président de la République centrafricaine dévoile un premier projet crypto ambitieux.
Ce projet se nomme Sango et doit permettre la création d’un hub d’investissement mondial pour l’industrie blockchain :Sango est une référence à la deuxième langue officielle de la nation aux côtés du français.Cette initiative comprend plusieurs facettes, la première étant la création d’une place économique dédiée à la blockchain. On retrouve aussi la vision d’une « île crypto » et le développement d’un portefeuille numérique. Cette île dédiée aux cryptomonnaies n’est d’ailleurs pas sans rappeler un autre projet : Satoshi Island.
La documentation descriptive vante une diminution des frontières entre le virtuel et le réel avec une représentation de l’immobilier de l’île dans le metaverse. Tout sera tokenisé et cela inclut notamment les actes de propriété de biens physiques.
Les investisseurs crypto se voient également promettre un accès aux ressources naturelles du pays telles que l’or, les diamants ou encore, l’uranium.Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués (en savoir plus)Les défis à relever pour mener un tel projet à bien.
Pour le chef de l’État centrafricain, le professeur Faustin-Archange TOUADERA, la reconnaissance de Bitcoin par la République centrafricaine n’est que le début d’une métamorphose bien plus profonde de l’économie de l’État, et ce, en opposition au modèle actuel : « Pour nous, l’économie formelle n’est plus une option. Une bureaucratie impénétrable nous maintient coincés dans des systèmes, qui ne nous donnent aucune chance d’être compétitifs.
La solution était de repenser notre philosophie économique. »Malgré tout, compte tenu de l’instabilité politique ainsi que de la situation économique de la République centrafricaine, la réalisation de tels objectifs paraît difficile. Il faudra bien entendu convaincre les investisseurs pour déployer les infrastructures nécessaires sur place et faire face aux pressions internationales, comme c’est le cas pour le Salvador.
À l’heure actuelle, le document de présentation du projet Sango ressemble plus à une brochure commerciale reprenant des arguments percutants pour le grand public qu’un whitepaper détaillé. Si cette vision se concrétise, cela pourra néanmoins être une aubaine économique pour le pays et un vecteur de croissance.