Le projet de la loi visant la création de la Chambre de l’Agriculture et de Tourisme (CAT), a été approuvé à l’unanimité le vendredi 29 avril 2022 par les députés de la nation. Ce projet a été parrainé par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Eric Rekosse-Kamot. L’adoption de la loi s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ancienne chambre d’agriculture, d’élevage, des eaux, de la forêt, de la chasse et de la pêche.
En effet, le présent projet de loi proposé par le gouvernement prévoit plusieurs innovations au sein de la nouvelle chambre de l’agriculture et du tourisme, dont notamment la restauration de la crédibilité de la chambre consulaire par le biais de l’organisation d’élections consulaires des représentants des producteurs ; le rapprochement de la chambre à ses membres par la décentralisation dans les (7) régions ; le développement de sa capacité à fournir des services nécessaires aux besoins des affaires de ses membres.
Le ministre de l’Agriculture, dans sa plaidoirie devant les élus de la nation, a fait remarquer l’engagement du président Touadera qui souhaite, selon lui, faire de l’agriculture de subsistance celle de la modernité, avec la restructuration des organes qui y sont relatifs.
Face à son discours, le groupe parlementaire (MCU) et quelques députés individuels ont contribué aux débats. Ils ont félicité la création de la nouvelle chambre de l’agriculture et du tourisme et suggéré la création de coopératives agricoles afin de redynamiser ce secteur sur l’ensemble du territoire national, et surtout solliciter la contribution financière des partenaires au développement.
« Je me réjouis de ce que les députés ont voté par acclamation cette loi dont on attend la promulgation pour que les choses se mettent en route. Pour produire et lutter contre l’insécurité alimentaire, il faut organiser, il faut structurer les acteurs et la chambre d’agriculture à cette restructuration en accordant beaucoup d’importance dans la formation des acteurs dans le domaine agricole », a déclaré Eric Rekosse-Kamot, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
Il a également souligné qu’il est nécessaire d’unir les efforts pour atteindre un niveau de productivité permettant d’assurer la sécurité alimentaire car aujourd’hui, « Si vous voyez la configuration de notre agriculture, elle est faite individuellement avec un demi hectare cultivée là, c’est une agriculture de subsistance ».