Depuis le début du Dialogue républicain, censé mettre la fin à la crise qui secoue le pays depuis plusieurs années, la question de la révision de la constitution du 30 mars 2016 soulève un vif débat au sein des acteurs politiques et de la société civile. Le collectif « Touche pas à ma Constitution » dont le siège se trouve depuis en France s’oppose à l’idée de la modification de la constitution, tout en tirant l’attention sur le deuxième paragraphe de l’article 35. La réaction de ce collectif a aussitôt suscité la réplique de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika» à Bangui.
« Cet article nous parle du mandat du Président de la République, et nous nous interrogeons dans cette discussion sur la Constitution, mais qui a parlé du mandat du Président de la République ? Alors le seul problème qui préoccupe cet homme dans cette constitution c’est le mandat du président, ou a-t-il voulu par sa position poser des problèmes lors de ces réunions ? » a déclaré le coordonnateur de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika».
« Il faut savoir que le vrai problème avec la constitution précitée c’est qu’elle ne reflète pas la réalité de la République centrafricaine,nous donne l’impression que cette constitution a été taillée sur mesure alors que la nouvelle RCA forte et souveraine a besoin d’une nouvelle constitution reflétant ses réalités » continue le coordonnateur de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika».
Le coordinateur a lancé un appel au Leader de ce collectif vu qu’il est juriste d’aller en profondeur du sujet, parceque la République Centrafricaine fait face à des changements positifs dans les domaines social, politique et sécuritaire. Pour accompagner ce changement, il est important que les Centrafricains vivent en fonction de cette évolution, d’où la nécessité d’aligner les textes fondamentaux du pays sur les réalités d’aujourd’hui.
Constitution ne répond plus aux réalités du peuple centrafricain parce qu’elle avait été adoptée durant une période de transition où certains groupes armés étaient toujours en position de force et ont exercé des pressions pas possibles pour que la Constitution soit adoptée en leur faveur.
Le coordonnateur de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika» explique pourquoi la Constitution doit être révisée:
« Une constitution qui entachée des institutions inexistantes, qui nous parle d’ une seule Cour de Cassation pour toute la RCA dans son titre VII chap 1er art 111 à 114, une constitution qui dans son titre 4, chap 1er art 68 à 72, qui nous parle de l’assemblée nationale, avez vous lu un article sur les Experts de l’assemblée nationale alors que l’A/N dispose des Experts?
Art 36 nous parle des critères fixés dans cette constitution pour être président, constitue un et véritable blocage pour la jeunesse centrafricaine et la pendent au croc du boucher.
Une constitution qui choisit au préalable les sujets sur lesquels on ne doit pas réviser confère art 153, nous donne l’impression que cette constitution a été taillée sur mesure alors que la nouvelle RCA forte et souveraine a besoin d’une nouvelle constitution reflétant ses réalités.
En parcourant le chapitre 1er du titre VII les art 111 au 114, on comprendra qu’un citoyen de Obo ou Birao , Monsieur le Leader de Touche pas à ma Constitution, s’il n’est pas satisfait de la décision de la justice comment fera-t-il pour introduire une requête auprès de la Cour de Cassation qui juge en premier et dernier ressort à Bangui et si et seulement si il n’a pas les moyens?
Le Chap 2 art 73 au 76 du titre 4 nous parle du Sénat. Qu’on nous montre quel représentant de la collectivité qui a été élu depuis que cette constitution a vu le jour pour élire ne serai qu’ un seul Sénateur afin de mettre en place le Sénat.
Le titre 12 art 136 à 142 nous parle du Haut Conseil de la Communication sans délimiter ses limites avec le ministère de communication et créant un amalgame qui n’a pas de nom dans leur fonctionnement. »
C’est l’ensemble de tous ces problèmes évoqués que nous parlons de la caducité de cette constitution.
« En étant sur le terrain vous conviendrez avec moi de la nécessité d’une nouvelle constitution qui reflète les réalités d’un pays libre, indépendant et souverain, et non celle qui qui copie/colle toujours les anciens textes de l’époque coloniale et les insère dans notre constitution. Il est temps pour la République centrafricaine de mettre à jour ses lois compte tenu de tout ce que le pays a traversé, afin que notre pays soit aussi avancé en termes de développement social et économique que les autres pays », a dit le coordonnateur de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika».
Le retour à l’ordre, l’autorité de l’Etat est déjà établi sur toute l’étendue du territoire Centrafricain, donc, urgence d’amender cette Constitution pour que l’aspiration actuelle des Centrafricains soient insérée dans cette nouvelle Constitution qui sera une nouvelle porte de développement pour toute la République Centrafricaine.