Le Coordonnateur de Centrafrique Engagé, Dobé Brézin constate « Aujourd’hui cette Constitution ne répond plus aux réalités du peuple centrafricain. »
La République Centrafricaine fait face à des changements positifs dans les domaines social, politique et sécuritaire. Pour accompagner ce changement, il est important que les Centrafricains vivent en fonction de cette évolution, d’où la nécessité d’aligner les textes fondamentaux du pays sur les réalités d’aujourd’hui.
Nombreuses sont les organisations de la société civile évoquent la caducité de la constitution du 30 mars 2016, adoptée contexte trouble de la RCA, durant la transition en 2014. Alors le Mouvement Centrafrique Engagé qui souligne la nécessité de réviser cette loi. « Le Mouvement Centrafrique Engagé n’a pas à tergiverser en ce concerne la Révision de la Constitution du 30 Mars 2016. Vous savez que c’est la Constitution qui est l’acte de naissance d’une République d’un Etat et vous savez que c’est la Constitution qui règlemente tout surtout le fonctionnement d’un Etat. Selon le constat du peuple Centrafricain, d’ailleurs aussi notre propre constat, la constitution de 30 Mars avait été adoptée à la va-vite pour la paix. Tellement les gens étaient pressés dans l’élaboration de cette Constitution, au niveau de mouvement Centrafrique Engagé, nous nous sommes rendus compte que la Constitution ne répond plus aux besoins de l’heure. C’est la raison pour laquelle le peuple veut à ce que cette Constitution puisse être adaptée à la réalité d’aujourd’hui, aux besoins actuels. La Constitution du 30 Mars avait juste été adoptée dans le seul but de résoudre la crise pour que la paix revienne. Malgré avec cette Constitution, la paix tarde à être retrouvée car, les groupes armés continuent de violer cette Constitution », a dit Maxime Dobé Brézin.
Pour le mouvement Centrafrique engagée, le peuple centrafricain aura beaucoup à gagner si on arrive à modifier la constitution afin de l’adapter au contexte actuel où le pays commence à enclencher le processus de son développement.
Maxime Dobé Brézin a estimé que la tenue du dialogue républicain est une occasion de se pencher sur cette problématique. Les recommandations qui seront assorties de cette concertation nationale, doivent prendre en compte la modification de la constitution du 30 mars 2016.
« Aujourd’hui cette Constitution ne répond plus aux réalités du peuple centrafricain parce qu’elle avait été adoptée durant une période de transition où certains groupes armés étaient toujours en position de force et ont exercé des pressions pas possibles pour que la Constitution soit adoptée en leur faveur. En plus de ces groupes armés, l’occident, plus particulièrement la France qui avait encore a gagné dans la crise Centrafricaine et qui veut toujours le prolongement de cette crise a tout fait pour que des irrégularités soient introduites dans cette Constitution du 30 Mars 2016. A l’heure où nous sommes, la réalité actuelle en RCA n’est plus comme celle de 2016 durant la transition. Le retour à l’ordre, l’autorité de l’Etat est déjà établi sur toute l’étendue du territoire Centrafricain, donc, urgence d’amender cette Constitution pour que l’aspiration actuelle des Centrafricains soient insérée dans cette nouvelle Constitution qui sera une nouvelle porte de développement pour toute la République Centrafricaine. Pour nous, Mouvement Centrafrique Engagé, le dialogue Républicain en cours est un moment nécessaire et très important qui peut permettre aux Centrafricains de faire des proposition en tenant compte des réalités actuelles afin que ces réalités soient insérées dans la Constitution Centrafricaine pour la construction d’une nouvelle République. Avec cette légère modification de certains textes et articles de cette Constitution le Centrafrique va prendre un nouveau départ pour son relèvement économique et un développement durable. Il est inadmissible que les décisions de l’époque prises sur le modèle nettement Français continuent de faire obstacle au développement de la RCA », a argumenté Maxime Dobe Brézin.
Dans son intervention sur cette question, Maxime Dobe Brézin du mouvement Centrafrique engagée a rappelé que la République centrafricaine est un pays indépendant qui ne doit pas fonctionner à base d’une constitution calquée de la constitution de la France. Les textes de loi de la RCA doivent être les aspirations du peuple centrafricain au lieu des textes de loi copiés-collés d’un autre pays qui a aussi son propre contexte et sa propre réalité.