Le 15 mars 2003, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée nationale François Bozizé renverse le pouvoir d’Ange Félix Patassé. 19 ans après ces événement, les citoyens de Bangui se souviennent encore les conditions difficiles que leur pays a traversées. Les victimes continuent de réclamer la justice afin de rendre ses droits. Toutefois, les conflits armés ne cessent de faire de nouvelles victimes.
Le 15 mars 2003 vers 15 heures, Bangui est attaquée. L’armée nationale fragilisée et même divisée, pourtant soutenue par les milices Banyamulenges de Jean Pierre Bemba, n’a pas pu résister aux assauts des rebelles de François Bozizé, dont la plupart était les mercenaires tchadiens de l’ethnie Zaghawa. Le régime d’Ange Félix Patassé chute ce jour tandis que le président revenait d’un sommet régional à Niamey.
Des scènes de pillages, de vengeance à travers des enlèvements, des tortures et exécutions sommaires s’en sont suivies. Des enfants exécutés en présence de leurs parents, des parents abattus laissant des orphelins, des violences sexuelles ont aussi caractérisé ce coup d’État.
19 ans sont passés, mais les victimes de toutes ces atrocités sont toujours en quête de justice. En même temps, le nombre de victimes ne cesse d’augmenter à cause des conflits armés que le pays a connus pendant ces dernières années, y compris le coup d’État du 24 mars 2013 de Michel Djotodia et récemment, le coup d’État du 13 janvier 2021 de l’ancienne Coalition des patriotes pour le changement (CPC), dirigé par le rebelle François Bozizé.
La communauté internationale, y compris les Etats-Unis et l’Union Européenne, a soutenu la mise en place de la Cour pénale spéciale, tribunal hybride, chargée de juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire national depuis 2003. 4 ans après sa création, la dite Cour n’a jugé aucun criminel.
Par ailleurs, 4 chefs de guerre ont été remis à la Cour pénale internationale. Ces derniers sont accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine, mais des crimes inscrits seulement dans la période de 2013 à 2014. Dans ce contexte, il faut mentionner la récente remise de l’un des chefs de l’ancienne CPC, Maxime Mokom qui a finalement été transféré par les autorités tchadiennes à la Cour pénale internationale.
Enfin, nous pouvons conclure l’article en affirmant que la République centrafricaine a vécu des conditions difficiles caractérisées par la souffrance et le terrorisme, et que sa stabilité n’est revenue qu’après le règne du président Faustin-Archange Touadera, qui a réussi à renverser tous les groupes rebelles et parvenir à la paix dans le pays.