Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernements ;
Mesdames et Messieurs ;
La République Centrafricaine voudrait contribuer aux riches débats sur la transformation agricole et le développement durable, dans le cadre des relations Union Européenne- Union Africaine.
Il est connu qu’une agriculture durable est fondé sur trois piliers que sont l’écologique, le social et l’économique.
Dans un contexte marqué par les changements climatiques et les conflits de tous genres, la question de l’amélioration de la qualité et de la valeur nutritionnelle de l’alimentation des populations ainsi que celle des revenus des agriculteurs et le renforcement des systèmes alimentaires se posent avec acuité.
Cette problématique doit être au cœur des relations entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, afin que des solutions pragmatiques conjointes soient trouvées. Aujourd’hui, un regard ferme sur la transition basée sur l’économie verte est capital.
Elle devra favoriser une croissance verte basée sur la gestion durable des ressources naturelles et la poursuite des efforts de préservation de la biodiversité.
La République Centrafricaine qui appartient au bassin du Congo et qui partage avec ses voisins l’un des plus importants patrimoines forestiers et touristiques au monde est engagée à y participer.
Il est important de rappeler que les différentes crises qu’ont connues les Etats africains ont eu des impacts négatifs sur le sous-secteur alimentaire au point que l’accès aux denrées alimentaires a été hypothéqué sur le plan matériel et financier du fait des déplacements forcés des populations, de l’insécurité et des grandes perturbations du secteur agricole, les réserves alimentaires étant régulièrement pillées, saccagées voire détruites par les groupes armés.
Il paraît donc impératif de procéder à :
1- l’amélioration de l’accès aux intrants agro-pastoraux et halieutiques ;
2- la vulgarisation des méthodes de recherche et de la diffusion des techniques en mettant en œuvre des techniques plus adaptées à la pratique agricole ;
3- l’augmentation de la production agricole et du développement des cultures de rente ;
4- la stratégie de renforcement de la gouvernance et de la régulation du sous-secteur à travers l’élaboration du document de la Politique Agricole Nationale ;
5- l’adoption d’une loi foncière agropastorale garantissant le droit à la terre des petits exploitants et tout autre usager. Je vous remercie.