Bangui, Republique centrafricaine, 27 novembre 2021, 13:15:19, (Nouvelles plus). Dans une contribution récemment publiée sur le site d’information « Maliweb.net », le docteur en sciences économiques, Lamine Keïta, a introduit les arcanes de ces thèses, notamment l’hexagramme et liés aux « justifications » de ce système monétaire commun aux huit membres États de l’Union monétaire ouest-africaine (Bénin, Burkina Faso et Côte d’Ivoire), Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo et six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, à savoir : Cameroun, République Africaine, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad).
Selon l’universitaire, force est de constater que cette dépendance monétaire, que le franc CFA a exacerbée, a conduit à « l’appauvrissement des pays qui l’ont adopté ».
Il a souligné que contrairement aux déclarations de satisfaction, et selon les statistiques internationales, il s’avère que les pays de la zone franc, après plus de 60 ans d’expérience, ne figurent pas parmi les dix premières puissances économiques africaines.
Ces pays sont aussi souvent classés, selon lui, parmi les 25 derniers pays du monde en termes d’indice de développement humain, citant les pays traditionnels de la zone franc comme la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Togo, le Niger et la République centrafricaine.
S’appuyant sur de multiples données vérifiables de sources indépendantes, Lamine Keïta note que le système du franc CFA n’est qu’une simple simulation mécanique du Moyen Âge français, aboli en 1795 après la Révolution française, avant d’être rétabli en 1945, après La fin de la Deuxiem Guerre mondiale, qui l’affaiblit.
Sous le titre « L’éco ou le franc CFA : un instrument de la domination politique et économique de la France en Afrique francophone », le président du Groupe de réflexion pour la reconstruction et le développement du Mali (G2R), Bakary Koné Bali, a appelé dans un article publié lundi pour L’adoption d’une monnaie au Mali et diversifier ses partenaires économiques.
Et le même responsable a déclaré : « La monnaie spéciale est la première caractéristique de la nation. Une véritable indépendance politique est d’abord synonyme d’indépendance économique.
Dans le même contexte, le militant et romancier unioniste africain, Calixthe Beyala, a réclamé dans une lettre publiée dans les médias camerounais et adressée au président français, Emmanuel Macron, l’abolition de cette fausse monnaie appelée franc CFA et de cesser d’exploiter la richesse souterraine des Africains, etc. « Laissez les Africains choisir librement leurs partenaires économiques.» a-t-elle réclamé.
Le franc CFA, qui est considéré comme un « outil de domination post-colonial », est mal vu par l’opinion publique africaine. Environ 68 (67,9) pour cent des Africains, selon les résultats des récents sondages (juin 2021), soutiennent l’idée de sortir de la zone monétaire et considèrent que « cette monnaie est la propriété de la France ».