Deux semaines après le dernier incident impliquant les Casques bleus de la Mission égyptienne des Nations Unies, qui a coûté la vie à une jeune fille (16 ans), le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit ce vendredi 12 novembre 2021 pour débattre et voter sur le renouvellement de la Minusca, la mission des Nations unies en Centrafrique. Le gouvernement souhaite-t-il que ce mandat soit renouvelé, abrogé ou modifié ? La Minusca doit-elle restée en Centrafrique ?
A toutes ces questions répond, Sylvie Baïpo-Témon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères le 11 novembre 2021 à Bangui.
Sylvie Baïpo Témon : « Nous sommes toujours dans une situation difficile et assez préoccupante. Donc, nous avons besoin d’appui pour retrouver la paix et la sécurisation du pays, de la République centrafricaine. Donc, dans ces termes-là, la République centrafricaine a besoin des appuis au niveau de la communauté internationale, tant au niveau multilatéral qu’au niveau bilatéral. Si renouvellement il doit y avoir, il faut mettre l’accent sur l’efficacité parce que, effectivement, nous avons une opération de maintien de la paix qui est là depuis 2013, mais nous avons aussi vu que fin 2020, une nouvelle rébellion se créait et arrivait jusqu’aux portes de la République centrafricaine. Donc, dans ces cas-là, il faut absolument se poser pour voir ce qu’il nous faut améliorer, ce qui n’a pas marché, comment on peut travailler mieux parce que, aujourd’hui, la durée de rétablissement de la paix en République Centrafricaine crée un certain nombre de frustrations ».
Le Gouvernement de la République centrafricaine a des doutes clairs sur les capacités de la mission des Nations Unies à instaurer la paix dans le pays, et cela ressort clairement des déclarations du ministre des Affaires étrangères, notamment que la mission des Nations Unies n’a pas fait grand-chose en en termes de paix et de sécurité depuis son entrée dans le pays en 2013.
Lorsqu’on s’interroge sur l’efficacité de la mission des Nations unies, on trouve la réponse directement dans les rues de la capitale, Bangui, où se déroulent régulièrement des manifestations appelant à ce que ces derniers quittent le pays, surtout après les récents incidents qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes citoyens innocents.