Pour l’une des rares fois, le chef du gouvernement de la transition, Dr Choguel Kokala Mâiga, n’est pas allé faire du tourisme lors de la 76ème Assemblée générale de l’organisation des Nations Unies à New York. Il a tenu un discours de vérité et à la dimension de l’ampleur de la crise multidimensionnelle qui prévaut au Mali depuis 2012.
Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a accusé, samedi, la France d’avoir «abandonné» son pays au milieu de la route, avec sa décision de retirer la force « Barkhane », justifiant la nécessité pour son pays de rechercher d’autres partenaires.
Dans son allocution à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York, le Premier ministre malien a évoqué un « manque de consultation », exprimant ses regrets pour la déclaration unilatérale, qui a été émise sans coordination tripartite avec les Nations Unies et le gouvernement malien.
Il a dit : « La nouvelle situation qui s’est produite en raison de la fin de mission Barkhane, qui met le Mali devant un fait accompli et l’expose à une sorte d’abandon au milieu de la route, nous amène à explorer des voies et moyens de mieux assurer la sécurité avec les autres partenaires » .
Dans le contexte de la menace jihadiste croissante, Kokalla Maïga a déclaré que l’opération française Barkhane annonce brutalement son retrait » avec sa transformation en une coalition internationale dont les caractéristiques ne sont pas encore connues.
Il a déclaré également que le peuple malien avait le droit de vivre en sécurité, et que la mission de paix de l’ONU MINUSMA et ses 15 000 soldats devraient jouir d’une position plus offensive sur le terrain.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé samedi que le Mali avait demandé à des entreprises privées russes de renforcer la sécurité dans ce pays en proie au conflit