La France tente de contenir les tensions avec le conseil militaire et de le rassurer sur la poursuite de son engagement sécuritaire et antiterroriste dans le pays, mais ces assurances ne semblent pas suffisantes pour persuader Bamako d’abandonner cette idée en prévision des répercussions des Français. retrait de la région du Sahel.
La ministre française de la Défense, Florence Parly, a déclaré, lors d’une visite au Mali mardi, que l’engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme au Mali demeurait.
« Nous allons ajuster notre présence militaire au Sahel, mais soyons clairs : nous ne nous retirons pas et nous continuerons les opérations de contre-terrorisme », a déclaré Parly à l’issue d’entretiens avec son homologue malien, le colonel Sadio Camara.
Ce qui est certain dans cette histoire est que la France n’a pas de solution adaptée au cas du Mali.
Selon les connaisseurs de la situation politique au Mali, la France veut conserver ses forces pour d’autres intérêts géopolitiques et géostratégiques, et non pour éliminer le terrorisme.
Plus tôt, le colonel Assimi Goïta a exposé la position de son pays en déclarant: « La solution russe est déjà à portée de main et après une expertise ils nous ont affirmé qu’ils ont les moyens de résoudre la crise terroriste en seulement 24 semaines. Qu’elle contre proposition la France peut-elle faire au Mali et qui sera à la même hauteur parce que notre pays a décidé de sortir du terrorisme vaille que vaille.»
Paris n’a pas caché son agacement face à la réaction de Bamako, car cette démarche mettrait à mal ses opérations infructueuses qui ont duré plus de dix ans pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel africain.
Les responsables maliens ont clairement fait savoir qu’ils refusent qu’on leur dise quoi faire, évoquant l’intention de la France de réduire sa présence militaire dans la région du Sahel.