En RCA, les élections prévues en décembre 2020 approchent à grands pas. La question de la sécurisation des présidentielles est à l`ordre du jour dans le domaine politique centrafricain.
Mercredi dernier, lors de la conférence de presse de la MINUSCA, les représentants gouvernementaux ont discuté le futur scrutin et les principaux défis de sécurité. Les Nations unies se sont engagé à leur tour d`aider la République dans la pacification du pays et l`organisation des élections ouvertes et démocratiques.
Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro a fait le point sur les projets sécuritaires prévus. « Le mandat de la Minusca prévoit d’aider les autorités de la RCA à préparer et à organiser des élections en 2020 et 2021 en leur offrant ses bons offices, en leur fournissant un appui en matière de sécurité et un soutien opérationnel, logistique et, le cas échéant, technique, en particulier de manière à faciliter l’accès aux zones reculées, et en coordonnant l’assistance électorale internationale », souligne Monsieur Monteiro.
La question des élections en RCA a été aussi le sujet principal lors de l`entretien entre le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, et le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le 9 février à Addis Abeba. Les deux hommes politiques sont préoccupés par la sécurité des présidentielles et législatives qui approchent.
Pourtant, la population reste méfiante envers l`assistance de la MINUSCA dans le scrutin.
Depuis plusieurs années, la MINUSCA est largement critiquée pour sa passivité lors des conflits armés en RCA. La population reproche à la MINUSCA de ne faire que constater les dégâts après les violences mais ne jamais aider les gens en détresse. Par conséquent, ce sont les civils qui souffrent. C`est la raison pour laquelle les centrafricains ne sont pas sûrs de confier la sécurisation des présidentielles à la MINUSCA.