Paris a officiellement déclaré son opinion par rapport à l`existence d`un dialogue entre le président malien, Ibrahim Boubacar Keita et les chefs djihadistes, Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali. Cette nouvelle est apparue dans les médias ce lundi, le 10 février et la réaction ne s`est pas fait attendre.
La France ne condamne pas l’initiative du président malien malgré sa méfiance contre les chefs djihadistes. Dans le communiqué de presse, les autorités françaises affirment que la décision d’IBK a été prise dans le cadre des recommandations sécuritaires d`ouvrir un dialogue inclusif sur le niveau national et global. Selon le ministère français des Affaires étrangères, « l’action collective au Sahel est multidimensionnelle » et « au-delà de l’aspect sécuritaire, l’accent doit être mis sur les questions de stabilisation, de développement et de réconciliation ».
Pourtant, le Quai d`Orsay souligne qu`en soutenant l`initiative malienne ils ne sont pas prêts à entrer en dialogue avec les djihadistes à leur tour. Pour la France les personnes comme Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali sont des « persona non grata » et des ennemis publics car ils sont responsables de la mort des plusieurs ressortissants français.
Donc, ce sont plutôt des bonnes nouvelles pour la communauté internationale mais la question se pose : pourquoi la France évalue-t-elle toujours la décision du président malien ? En effet, c’est un problème de niveau national et puis international, c’est le peuple malien qui est en insécurité. Il est logique la France essaie de jouer un rôle essentiel dans le conflit, mais son efficacité a été mise en cause plusieurs fois par la population locale. Mais depuis le sommet de Pau, il semble que Paris ait mis de l’eau dans son vin.