Dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Canada et le Sénégal, une rencontre entre Justin Trudeau, le Premier Ministre canadien, et Macky Sall, président sénégalais, s’est tenue ce mercredi le 12 février à Dakar. Les questions du partenariat économique et de l’entraide étaient à l’ordre du jour.
Les deux hommes politiques sont en très bonnes relations : il se tutoient et discutent de manière amicale. Ils ont salué l’amitié stable entre leurs deux pays qui dure depuis 1962. Les pays partagent les mêmes valeurs et mènent une forte coopération économique. Leurs relations sont basées sur l’entraide et le soutien mutuel.
D’un côté, le Sénégal est important pour le Canada car les autorités canadiennes comptent sur le soutient du Sénégal dans la campagne pour obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. D’après Macky Sall, ils ont besoin de la voix du Canada au Conseil de sécurité. « Je pense que c’est une voix qui va raisonner et que ce sera une voix raisonnable. Le Canada a tout notre soutien dans cette élection ». De l’autre cote, le Canada fournit de l’aide militaire au Sénégal. Ils soutiennent les opérations de maintien de paix et aident avec la formation des militaires sénégalais.
Deux autres points importants discutés par les deux dirigeants étaient l’égalité des sexes et l’homosexualité au Sénégal. Le Premier ministre canadien a exprimé sa préoccupation par la place des femmes dans la société africaine. Il a aussi salué la mission Elsie qui a été lancée au Sénégal. « Demain, je rencontrerai des femmes sénégalaises qui participent aux missions de la paix, grâce à la participation du Sénégal à l’initiative Elsie, qui consiste à encourager que beaucoup plus d’opérations de maintien de la paix aient beaucoup plus de femmes ».
Néanmoins, les deux pays ne trouvent toujours pas leur accord dans la question d`homosexualité. Alors que le Canada prêche pour les droits des minorités sexuelles, au Sénégal les actes homosexuels sont pénalisés d’un à cinq ans de prison. Le président sénégalais a expliqué à son collègue canadien qu’au Sénégal ce n’est pas la question de l`homophobie mais des coutumes et valeurs ancrées dans la vie quotidienne des gens.