L’autorité de l’Etat rentre dans la Préfecture Ouham. Ainsi, la brigade de la gendarmerie de Nanga Boguila est désormais opérationnelle. Un fait qui ne peut que ravir la population locale.
A cause de la crise militaro-politique de 2013, la gendarmerie de la sous-préfecture a été inactive pendant 7 ans. Alors, le samedi 8 février 2020 la brigade de Nanga Boguila a été réouverte. Ces mesures font partie de la politique de l’Etat menée dans le cadre de l’APPR-RCA visant à restaurer l’autorité de l’Etat à travers le redéploiement des forces de défense et de sécurité intérieure dans les sous-préfectures de l’Ouham. La cérémonie s’est déroulée devant la sous-préfecture de la localité en présence des autorités, cadres des services déconcentrés de l’État, la MINUSCA et la population venus pour la circonstance.
« Un pas vient d’être franchi certes, mais la réalité reste celle du déploiement des Forces Armées Centrafricaines », a déclaré Jean Paul GOYO, Sous-préfet de Nana-Boguila.
Cependant, les Gendarmes redéployés, ainsi que les FSI tant attendues, ne peuvent mener à bon port leurs activités s’ils manquent des moyens logistiques, les armes légères et du soutien de la population. En général, une grande restructuration de l’armée nationale, la gendarmerie et la police exigent des financements et de la levée totale de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU. Il devient bien évident que les forces de sécurité nécessitent l’équipement.
En outre, Alexandre Lamer, Commandant de Compagnie de la Gendarmerie de Bossangoa, a demandé à « la population de Nanga Boguila de coopérer en nous donnant des informations qu’il faut pour l’efficacité de notre mission et de même à cette population d’être tolérante… »
L’installation de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire fait une priorité pour le gouvernement centrafricain, notamment le ministère de la Défense. En effet, ce n’est que la question de temps quand ils réussissent.