Il y a exactement un an, le 6 février2019, l’Accord pour la paix et la réconciliation a été signé entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. Un Accord qui a indéniablement changé la situation militaro-politique en République centrafricaine pour le mieux. Un an après, il est temps de se souvenir des principaux réussites de l’Accord et des parties qui avaient contribué à sa signature.
Tout d’abord, en août 2018, c’est la Fédération de Russie qui a organisé les pourparlers des groupes armés qui avaient avant été réticents à participer à des négociations quelconques. Donc, on peut dire que c’est grâce à l’implication de la Russie que les pourparlers de Khartoum ont se sont tenus en premier lieu.
Il est à noter, cependant, que la France était opposée à cette initiative russe car elle la trouvait être une ingérence dans les affaires intérieures centrafricaines où la Russie n’avait aucun rôle à jouer. Mais la France, qu’est-ce qu’elle a fait elle-même afin d’aboutir à la signature de l’Accord de paix de Khartoum ? En effet, rien du tout.
Après la signature de l’Accord le 6 février 2019, c’est
la période de sa mise en oeuvre. Le gouvernement centrafricain avec le
Président Touadéra à sa tête lance le programme DDR visant à faire rendre les
armes aux membres des groupes
militaro-politiques et de les faire par la suite intégrer au sein des USMS,
Unités spéciales mixtes de sécurite, qui, avec les soldats de l’Armée nationale
centrafricaine, ont pour objectif d’assurer la sécurité de l’ensemble du
territoire du pays. Plusieurs groupes procèdent au désarmement, ce qui rend plus
stable la situation sécuritaire dans le pays.
Par conséquent, le nombre de conflits armés en RCA a diminué de manière significative. La paix revient au fur et à mesure, à point que les Centrafricains peuvent reganer leurs villes et y organiser même des festivités et des célébrations des fêtes, telles que la JMA et le Noël. Les livraisons d’armes effectuées par la Fédération de Russie en RCA ont également contribué à la réconciliation nationale.
Il est donc clair que l’Accord pour la paix et la réconciliation de Khartoum a porté ses fruits pour le bien de la République centrafricaine. Il ne reste qu’à lever complètement l’embargo sur l’armement en RCA pour que la paix se rétablisse complètement dans le pays.