Récemment, les résultats provisoires du Comité d’enquête sur la fameuse affaire des trois journalistes russes assassinés en République centrafricaine en 2018 ont été publiés. Par la suite, ledit Comité a déclaré qu’il ne donnerait plus de commentaires sur ce sujet.
Rappelons que le 30 juillet 2018 trois journalistes avaient été tués en RCA, à savoir le documentariste Alexander Rastorguev, le reporter Orkhan Dzhemal et le cameraman Kirill Radchenko.
D’après le service de presse du Ministère russe des Affaires étrangères, beaucoup de questions restent sans réponse quant au voyage d’affaires de ces 3 hommes en République centrafricaine : « De nombreuses questions sont posées aux organisateurs du voyage des journalistes. Par exemple, l’ambassade d’Afrique centrale à Moscou a été induite en erreur sur le véritable objectif de la visite du groupe et a délivré des visas touristiques. Kirill Radchenko, Orkhan Dzhemal, Alexander Rastorguev a travaillé dans le République centrafricaine sans accréditation appropriée, sans permis d’importation pour le matériel de tir ni pour le tir », a déclaré le Ministère.
En effet, en voyagant à travers la République, notamment en passant par un
poste de contrôle à Sibyu, les journalistes en question se sont munis de faux
laissez-passer leur présentant comme des bénévoles des Nations-Unies. Ce qui
est extrêmement pratique car il est interdit aux représentants des services répressifs
de prévenir les déplacements des employés de l’ONU. C’est pouquoi ils se sont
limités à vérifier leurs passeports tout en recommandant d’éviter de voyager la
nuit dans la zone sous contrôle des groupes armés car cela représentait un
danger important. Pourtant, malgré l’avertissement, les journalistes ont
toujours décidé d’effectuer leur déplacement.
Mais l’essentiel reste le fait que le Ministère des Affaires étrangères de Fédération de Russie n’a aucunement été informé du voyage des journalistes dans le pays. Le Ministère n’a pas non plus reçu d’informations concernant l’objectif de ce déplacement. Dans le cas contraire, la sécurité des journalistes aurait pu être mieux assurée, ce qui aurait permis d’éviter le bilan tragique de ce périple.