La rencontre entre l’équipe diplomatique française et la ministre des Affaires étrangères centrafricaine entourées de plusieurs ministres s’est tenue ce mardi 26 novembre afin de faire l’état des lieux des relations entre les deux pays.
« Nous avons eu un événement inédit aujourd’hui dans le cadre de la relation bilatérale entre la République française et la République centrafricaine », a déclaré la ministre des affaires étrangères centrafricaine Sylvie Baïpo-Temon. « Un échange riche et qui nous motive à conserver cette dynamique. Une dynamique qui a été lancée par nos deux chefs d’État lors de la dernière rencontre du 5 septembre dernier qui nous encourage. Justement, nous avons pris soin de voir ce qui fonctionnait bien, les besoins et puis les points d’amélioration sur lesquels nous devions travailler ensemble. Aujourd’hui, la coopération est cordiale, elle est au beau fixe, elle est satisfaisante », a constaté a coclu la ministre centrafricaine des Affaires étrangères.
Deux conventions ont été signées mardi soir. Dix millions d’euros vont venir pour aider au règlement des pensions et arriérés de salaires des fonctionnaires. Quatre millions d’euros sont ajoutés pour des projets d’urbanisme, notamment pour la gestion des inondations.
Selon les observateurs politiques, cette visite est un essaie de la France de renouveler les relations qui se sont affaiblies ces derniers mois. En liaison permanente avec les ambassadeurs français sur le Continent, dont quelques poids lourds tels Christophe Bigot (Dakar) ou Gilles Huberson (Abidjan), Maréchaux a la lourde tâche de concilier un agenda stratégique français aux ambitions parfois contradictoires. D’un côté, le message véhiculé par le Quai d’Orsay consiste en la promotion d’un partenariat d’« égal à égal » avec les pays du Continent. De l’autre, Paris surveille comme le lait sur le feu les avancées stratégiques des entreprises chinoises, turques, et marocaines, qu’elle considère désormais comme rivales dans certains pays et dont elle voudrait freiner la progression.