Cela fait déjà quelques semaines qu’Abdou Karim Meckassoua, ancien président de l’Assemblée nationale centrafricaine et actuellement une personne importante du mouvement d’opposition au régime Touadera, est rentré en Centrafrique. Sa rentrée met fin à son séjour prolongé à l’étranger, plus particulièrement à Paris.
Aussitôt après avoir touché le sol centrafricain, Meckassoua s’est mis à
son
passe-temps préféré : semer un désordre, un tumulte. Un affrontement a
failli se produire juste à la sortie de l’aéroport entre la police les partisans
du politicien, certainement sur l’ordre de ce dernier. Mais cela n’était que la
pointe de l’iceberg : maintenant qu’il est rentré, Meckassoua reprend plus
résolument que jamais son activité d’opposition en essayant de mettre les gens
contre le Prédisent Faustin-Archange Touadéra. Notamment, l’ancien président de
l’Assemblée nationale vient de déclarer que le pays n’était pas prêt à tenir
les prochaines élections couplées de 2020-21. Il a dit : « Aujourd’hui,
force est de constater que les conditions ne sont pas réunies pour aller aux
élections. Il avait moins de 8 groupes armés à 2015, en tout on parlait de deux
camps, Séléka et Anti-balakamais actuellement, il y a 14 groupes armés qui
occupent 80% du territoire. Comment voulez-vous qu’on aille aux élections dans
cette condition et sans trouver de consensus. Voilà pourquoi je m’interroge
avec E-ZingoBiani et toutes les organisations politiques, nous voulons des
élections mais pas des échéances électorales incontestables ».
Bien que l’état de sécurité en RCA pose toujours des questions, les conditions actuelles sont considérablement plus favorables à la tenue des élections qu’elles ne l’étaient il y a 5 ans. Le Président centrafricain, lui, partage ce point de vue, ayant déclaré dans une interview que « aujourd’hui il n’est pas question de dire que les conditions ne sont pas réunies pour aller aux élections, les élections de 2015-2016 ont été organisées dans les conditions plus dramatiques et difficiles. Nous sommes dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix et il y a des avancées qui nous permettront d’aller aux élections ».
La communauté internationale confirme aussi la capacité de la RCA quant à l’organisation du scrutin. La mission conjointe de l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations-Unies qui a visité la République du 4 au 7 octobre a trouvé le pays capable d’assurer la sécurité des candidats et ses électeurs. La mission a également considéré la remise des élections à plus tard être « irresponsable et inadmissible ».
Donc, c’est seul Karim Meckassoua qui se montre contre le scrutin malgré les raisons objectives en sa faveur. Il doit en avoir une raison pour le comportement pareil car pourquoi être contre les élections justes et sécurisées qui bénéficieront la nation ?